lundi 28 novembre 2011




Ranch de Dolly : les éleveurs interpellent le gouvernement pour sa réhabilitation


Le Ranch de Dolly situé dans  les communautés rurales de Thiel et de Gassane dans le département a été ce week end le point de ralliement de tous lés éleveurs du Sénégal. Au cours d’un forum sur la sécurisation foncière de la vocation pastorale du Ranch, les professionnels de l’élevage ont interpellé le gouvernement pour une réhabilitation de ce périmètre pastorale.

Avec sa superficie de 87 500 hectares, le Ranch de Dolly a longtemps été un haut lieu de repli des troupeaux qui viennent de l’intérieur du pays et même de la Mauritanie. Aujourd’hui le Ranch continue de faire l’objet de nombreuses sollicitations de la part des éleveurs. Selon des données recueillies au niveau de forage en 2010, le ranch a servi de refuge pour 10 000 bovins et près de 10 000 petits ruminants dans la période de Mai à juillet. Ces transhumants proviennent de toutes les régions du Sénégal. Cependant  le ranch a perdu son lustre d’antan et n’existe que de nom. Cet état de fait a beaucoup irrité les éleveurs qui tiennent toujours au ranch. Ainsi, du 25 au 26 Novembre une association d’éleveurs dénommée « Nanondiral » a initié un forum entièrement financé par le CERFLA, regroupant les éleveurs, les partenaires de l’élevage et les autorités administratives pour statuer sur la question du Ranch. Tous les visiteurs du Ranch ont été surpris de le voir dans cette situation actuelle. Il est dans un état de délabrement très avancé du fait de la détérioration de la clôture barbelée, l’absence de parcs de vaccination mais surtout la vétusté des équipements hydrauliques entre autres. Ces manquements ont rendu difficile l’exploitation des ressources naturelles qui y sont disponibles. A ces contraintes s’ajoutent le passage des feux de brousse  qui ravagent les pâturages et le vol de bétail qui a installé un climat d’insécurité dans la zone. Au niveau du forage, sa gestion transférée aux acteurs locaux a compliqué la situation qui prévaut à Dolly. Les populations ont montré des limites sur la gestion : la transparence sur  les sommes collectées par les usagers du forage, le fait que certains éleveurs refusent de payer les taxes d’abreuvement. Ce qui fait que si le forage est en panne les responsables ne disposent pas souvent les moyens financier pour le réparer. Pour preuve des centaines de millions ont été collectées par les éleveurs eux même pour réhabiliter le ranch mais jusqu’ici rien n’est encore fait. Pour Samba Sow, un éleveur habitant à Dolly, l’Etat a délaissé le Ranch. « Nous demandons aux décideurs de nous venir en aide car nous n’avons que le Ranch. Nous aimerions pourquoi pas avoir ici des usines de transformations laitières et de conservation de viande afin que nous puissions ravitailler toutes les régions » Samba Sow de lancer un appel aux bailleurs pour qu’ils viennent investir à Dolly au bénéfice des populations.
Le problème foncier du Ranch constitue une grande préoccupation pour les éleveurs. « Nous sommes nés ici mais nous ne pouvons même pas construire parce qu’on nous dit que Dolly est un domaine national. Même nos morts nous n’avons pas le droit de les enterrer à Dolly. Cela est déplorable. » Le consultant Oussoubi Touré qui travaille sur les questions du pastoralisme dans la sous région et en Afrique Central a abondé dans le même sens que Samba SOW et est revenu sur la résolution finale du forum. Deux axes principaux :
« Développer le plaidoyer pour obtenir que les pouvoirs publics adoptent un acte administratif qui confirme que Dolly est un espace dédiée exclusivement à l’activité de l’élevage »
« Obtenir que Dolly soit inscrit parmi les priorités de la stratégie nationale des gestions des aires protégées qui en cours d’élaboration »
Les éleveurs qui ont participé à ce forum sont tombés d’accord sur le fait que le Ranch une fois réhabilité pourrait apporter une contribution significative dans l’économie du pays. L’adjoint au préfet de Linguère Pape Dieng qui a présidé la cérémonie  a promis de transmettre toutes ces doléances au plus haut sommet de l’Etat pour que des solutions idoines soient prises dans l’intérêt supérieur des populations.
Les membres de l’ONG CERFLA se sont engagés pour encadrer les éleveurs à travers des formations et les accompagner à élaborer des projets viables afin que le Ranch de Dolly retrouve toutes ses potentialités.

                                                                        Mamadou MANGANE 

vendredi 25 novembre 2011





Vélingéra  Ferlo: Des chefs de  village  demandent le départ du Sous Préfet

Ils sont douze  chefs de village et leurs administrés à investir les rues de Vélingara Ferlo ce mardi dans le département de Ranérou pour exprimer leur amertume à  l’endroit de leur sous préfet Cheikh Anta Dieng. Ils accusent ce dernier d’avoir destituer arbitrairement des chefs de village traditionnels en nommant d’autres.

Mardi, jour du marché hebdomadaire de Vélingara Ferlo, mardi jour de protestation. Tôt le matin les chefs des villages environnants : Nialoumoul, Dayane Gassel, Thiasky Bisnabé, Saldaw, Wendou Hilo, Mbonaye, Kahone, Bélel Bani, Loumbi Diabi, Loumbi Samba, Loumbel Wodabé et Dayane Mbordy accompagnés de leurs parents et amis ont rallié par charrette ou à pied , Vélingara Ferlo  un  chef  lieu d’arrondissement. C’est précisément devant les locaux de  la maison communautaire  où ils s’étaient donné rendez vous. Ils ont battu le macadam munis de brassards rouges pour réclamer la tête du sous préfet.  Ils avaient des pancartes sur les quelles on pouvait lire « Il est temps qu’il quitte » « Nous ne voulons pas un sous préfet corrompu » 
Leur marche s’est terminé devant la sous préfecture et les manifestants ont tenu à exprimer toute leur colère. Pour Amadou Demba SOW chef de village de Nialoumoul « le sous préfet à diviser toutes les populations en prenant des décisions impopulaires. Tous les villages étaient dans la tranquillité mais à son arrivée il a destitué plus de douze chefs de village » Amadou Demba d’ajouter que le sous préfet a des drapeaux nationaux dans son bureau et toutes les personnes qui  lui ont offert des bœufs ont été nommées chefs de village. Face à cette situation les chefs de village démis demandent au ministre de l’intérieur Me Ousmane Ngom d’enlever Cheikh Anta Dieng le plus rapidement possible à la tête de la sous préfecture de Vélingara.
Par le l’entremise du policier qui est chargé de gérer la sécurité  des lieux, le sous préfet a fait savoir au journaliste qu’il n’a pas de commentaire à faire par rapport à la marche de protestation des chefs de village. Néanmoins un arrêté préfectorale en date du 18 novembre enregistré sous le numéro 35 / AV/SP a été remis à la presse. Ce papier administratif contient deux considérations. « Considérant que la suspension des chefs de village motif de la marche n’a jamais eu lieu, ce qui rend la manifestation sans objet » « Considérant l’insuffisance des forces de l’ordre ne permet pas d’assurer l’ordre public le jour de la marche qui coïncide avec le jour du marché hebdomadaire » Pour toutes ces considération  le sous préfet  a interdit aux chefs de village d’organiser la marche. Ainsi il n’a pas voulu répondre aux accusations des chefs de village.
Dans tous les cas un ultimatum de 15 jours  a été donné par les chefs de village qui ont promis de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait et ils mettent en garde le ministre de l’intérieur sur les éventuelles conséquences qui pourront en découler.
Cette marche  risque  d’installer une division au sein des populations surtout avec la décision du chef de l’Etat qui consiste à revaloriser le statut des chefs de village en les octroyant des salaires.


                                                     Mamadou MANGANE


Linguère : Il tue son fils d’un coup de fusil et se retrouve en prison



Un terrible drame familial a eu lieu le jour de la tabaski dans le village de Yéti dans la communauté rurale d’Ouarkhokh dans le département de Linguère. Un homme d’une soixantaine d’année  répondant au nom de Samba Ba a asséné un coup de fusil d’une extrême  violence à son propre fils (Moussa Bâ). Ce dernier n’y a pas survécu. Le père  meurtrier a été  arrêté et déféré au parquet de Louga.

Les habitants de Yéti sont toujours sous le choc. Personne ne comprend ce qui s’est passé dans la famille des Bâ le jour de la tabaski quand Samba Bâ par ailleurs chef de village a tué son fils aîné avant de se livrer aux éléments de la gendarmerie de Linguère. Selon les informations recueillies, après le repas de la tabaski Moussa Bâ et son frère Daouda Bâ étaient partis pour les besoins de fête, rendre visite à des parents comme on a l’habitude de le voir en ces pareilles circonstances. Quelques temps après, Coumba Bâ, femme de Moussa  Bâ fera de même.
A son retour vers 22 heures, Samba Bâ  n’a pas trouvé sa femme à la maison. Ainsi il est sorti pour la rechercher. 30 minutes après ils se sont croisés à quelques mètres de la maison. Moussa  Bâ très en colère rappela à sa femme qu’il l’avait interdit de rentrer  à la maison à des heures tardives. Après avoir échangé des propos Moussa Bâ décida de la corriger. La femme prend la clé des champs avant de se refugier dans la chambre de sa belle mère. Son mari continua à la battre sévèrement. Ne pouvant plus supporter les nombreux coups, Coumba est partie à nouveau se caser dans la chambre de son beau père  Samba Bâ. Elle trouva ce dernier sur le lit, souffrant  de douleurs rénales. Moussa Bâ qui ignorait qu’il avait rendez vous avec la mort  l’a poursuivi jusqu’au dernier retranchement. Le vieux Samba Bâ, malgré sa souffrance tente de sauver sa belle fille Coumba Bâ. Ainsi, il a pris son pistolet qu’il avait gardé par devers lui avant de sommer sa fils d’arrêter de bastonner la femme. Par mégarde, le coup de  fusil se déclenche et l’irréparable s’est produit. La carotide de Moussa  Bâ a été gravement atteinte. Il se baigna d’abord dans une marre de sang et finira par succomber suite à ses blessures.
 Cette mort atroce de Moussa BA constitue une grande perte pour la famille Bâ car il assurait en même temps  la surveillance du bétail et les travaux champêtres. Immédiatement après son acte le vieux Samba Bâ est allé à la gendarmerie de Linguère pour se mettre à la disposition des enquêteurs.
Il faut signaler qu’au moment des faits les hommes en bleu sous la conduite de l’adjudant chef Abdoulaye Ndiaye s’étaient déplacés vers Barkédji pour assurer la sécurité des personnes car à chaque fête c’est la débandade dans cette localité où les jeunes s’adonnent à l’alcoolisme et perturbent la quiétude des populations. C’est précisément à la fin de leur service qu’ils ont été informés de ce drame. Ils ont rallié automatiquement le village de YETI en compagnie du médecin chef du district sanitaire de Linguère. Après les opérations habituelles de constations le corps de la victime fut acheminé à la morgue de l’hôpital Maguette Lô de Linguère. Sur instruction du procureur de la région il sera finalement remis à ses parents pour son inhumation. A présent le  vieux Samba Bâ est entre les mains de la justice.


                                                                Mamadou MANGANE

Linguère : Drame lors d’un mariage.

Les cas de meurtre deviennent de plus en plus récurrents dans le département de Linguère. En un mois trois cas ont été enregistrés. Après les villages de Gorée et Yéti une histoire  rocambolesque vient de se produire à Kilim une localité située à 15 kilomètres de Linguère. Un homme répondant au nom d’Aliou Bâ âgé de 20 ans a été sauvagement tué par Ousseynou Bâ (18 ans) lors des festivités liées à un mariage.

 Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi au Samedi vers les coups de 23heures. Selon des sources concordantes le grand frère d’Aliou Bâ célébrait son mariage à Kilim. Une occasion saisie par ses parents et   amis qui habitent dans les villages environnants de venir assister aux festivités. Au moment où  tout le monde était focalisé sur des chants et des pas de danse sont souvent esquissées pour faire plaisir aux heureux élus et se sacrifier à la tradtion, Aliou Bâ, qui a quitté Ndadane un village non loin de Kilim s’est mis à l’écart avec la femme de Ousseynou Bâ. Ce dernier a subitement constaté l’absence de sa femme. Ainsi il a pris une torche et s’est mis à sa recherche. Il a surpris Aliou Bâ en intimité avec sa femme Ngoné Ka  bras dessus bras dessous. Très remonté par la scène qu’il venait de découvrir Ousseynou Bâ n’a trouvé mieux que de sortir son coupe coupe. Un seul coup suffit pour sectionner la carotide d’Aliou Bâ, il décède sur le coup. Immédiatement, le présumé meurtrier prend la fuite pour échapper à un lynchage de la part des parents de la victime. A son arrivée à Ndadane il expliqua son histoire à son oncle ; ce dernier l’amena à la brigade de la gendarmerie de Linguère. Le mariage s’est terminé dans la douleur et la consternation.
Les gendarmes de Linguère se sont transportés sur le lieu du drame pour les constations d’usage en compagnie des autorités médicales. Le corps sans vie d’Aliou  fut acheminé à la morgue de l’hôpital Maguette  lo de Linguère. Ousseynou Bâ, lui  a été arrêté  et placé en garde à vue  dans les locaux de la Brigade de la gendarmerie de Linguère et sera certainement déféré dans les prochains jours au parquet de Louga où le procureur statuera sur son cas.


                                          Mamadou MANGANE