vendredi 25 novembre 2011



Vélingéra  Ferlo: Des chefs de  village  demandent le départ du Sous Préfet

Ils sont douze  chefs de village et leurs administrés à investir les rues de Vélingara Ferlo ce mardi dans le département de Ranérou pour exprimer leur amertume à  l’endroit de leur sous préfet Cheikh Anta Dieng. Ils accusent ce dernier d’avoir destituer arbitrairement des chefs de village traditionnels en nommant d’autres.

Mardi, jour du marché hebdomadaire de Vélingara Ferlo, mardi jour de protestation. Tôt le matin les chefs des villages environnants : Nialoumoul, Dayane Gassel, Thiasky Bisnabé, Saldaw, Wendou Hilo, Mbonaye, Kahone, Bélel Bani, Loumbi Diabi, Loumbi Samba, Loumbel Wodabé et Dayane Mbordy accompagnés de leurs parents et amis ont rallié par charrette ou à pied , Vélingara Ferlo  un  chef  lieu d’arrondissement. C’est précisément devant les locaux de  la maison communautaire  où ils s’étaient donné rendez vous. Ils ont battu le macadam munis de brassards rouges pour réclamer la tête du sous préfet.  Ils avaient des pancartes sur les quelles on pouvait lire « Il est temps qu’il quitte » « Nous ne voulons pas un sous préfet corrompu » 
Leur marche s’est terminé devant la sous préfecture et les manifestants ont tenu à exprimer toute leur colère. Pour Amadou Demba SOW chef de village de Nialoumoul « le sous préfet à diviser toutes les populations en prenant des décisions impopulaires. Tous les villages étaient dans la tranquillité mais à son arrivée il a destitué plus de douze chefs de village » Amadou Demba d’ajouter que le sous préfet a des drapeaux nationaux dans son bureau et toutes les personnes qui  lui ont offert des bœufs ont été nommées chefs de village. Face à cette situation les chefs de village démis demandent au ministre de l’intérieur Me Ousmane Ngom d’enlever Cheikh Anta Dieng le plus rapidement possible à la tête de la sous préfecture de Vélingara.
Par le l’entremise du policier qui est chargé de gérer la sécurité  des lieux, le sous préfet a fait savoir au journaliste qu’il n’a pas de commentaire à faire par rapport à la marche de protestation des chefs de village. Néanmoins un arrêté préfectorale en date du 18 novembre enregistré sous le numéro 35 / AV/SP a été remis à la presse. Ce papier administratif contient deux considérations. « Considérant que la suspension des chefs de village motif de la marche n’a jamais eu lieu, ce qui rend la manifestation sans objet » « Considérant l’insuffisance des forces de l’ordre ne permet pas d’assurer l’ordre public le jour de la marche qui coïncide avec le jour du marché hebdomadaire » Pour toutes ces considération  le sous préfet  a interdit aux chefs de village d’organiser la marche. Ainsi il n’a pas voulu répondre aux accusations des chefs de village.
Dans tous les cas un ultimatum de 15 jours  a été donné par les chefs de village qui ont promis de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait et ils mettent en garde le ministre de l’intérieur sur les éventuelles conséquences qui pourront en découler.
Cette marche  risque  d’installer une division au sein des populations surtout avec la décision du chef de l’Etat qui consiste à revaloriser le statut des chefs de village en les octroyant des salaires.


                                                     Mamadou MANGANE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire