Vélingéra Ferlo: Des chefs de village
demandent le départ du Sous Préfet
Ils sont douze chefs de village et leurs administrés à
investir les rues de Vélingara Ferlo ce mardi dans le département de Ranérou
pour exprimer leur amertume à l’endroit
de leur sous préfet Cheikh Anta Dieng. Ils accusent ce dernier d’avoir
destituer arbitrairement des chefs de village traditionnels en nommant
d’autres.
Mardi, jour du marché
hebdomadaire de Vélingara Ferlo, mardi jour de protestation. Tôt le matin les
chefs des villages environnants : Nialoumoul, Dayane Gassel, Thiasky
Bisnabé, Saldaw, Wendou Hilo, Mbonaye, Kahone, Bélel Bani, Loumbi Diabi, Loumbi
Samba, Loumbel Wodabé et Dayane Mbordy accompagnés de leurs parents et amis ont
rallié par charrette ou à pied , Vélingara Ferlo un
chef lieu d’arrondissement. C’est
précisément devant les locaux de la
maison communautaire où ils s’étaient
donné rendez vous. Ils ont battu le macadam munis de brassards rouges pour
réclamer la tête du sous préfet. Ils
avaient des pancartes sur les quelles on pouvait lire « Il est temps qu’il
quitte » « Nous ne voulons pas un sous préfet corrompu »
Leur marche s’est terminé devant
la sous préfecture et les manifestants ont tenu à exprimer toute leur colère.
Pour Amadou Demba SOW chef de village de Nialoumoul « le sous préfet à
diviser toutes les populations en prenant des décisions impopulaires. Tous les
villages étaient dans la tranquillité mais à son arrivée il a destitué plus de
douze chefs de village » Amadou Demba d’ajouter que le sous préfet a des
drapeaux nationaux dans son bureau et toutes les personnes qui lui ont offert des bœufs ont été nommées
chefs de village. Face à cette situation les chefs de village démis demandent
au ministre de l’intérieur Me Ousmane Ngom d’enlever Cheikh Anta Dieng le plus
rapidement possible à la tête de la sous préfecture de Vélingara.
Par le l’entremise du policier
qui est chargé de gérer la sécurité des
lieux, le sous préfet a fait savoir au journaliste qu’il n’a pas de commentaire
à faire par rapport à la marche de protestation des chefs de village. Néanmoins
un arrêté préfectorale en date du 18 novembre enregistré sous le numéro 35 /
AV/SP a été remis à la presse. Ce papier administratif contient deux
considérations. « Considérant que la suspension des chefs de village motif
de la marche n’a jamais eu lieu, ce qui rend la manifestation sans objet »
« Considérant l’insuffisance des forces de l’ordre ne permet pas d’assurer
l’ordre public le jour de la marche qui coïncide avec le jour du marché
hebdomadaire » Pour toutes ces considération le sous préfet
a interdit aux chefs de village d’organiser la marche. Ainsi il n’a pas
voulu répondre aux accusations des chefs de village.
Dans tous les cas un ultimatum de
15 jours a été donné par les chefs de
village qui ont promis de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait et
ils mettent en garde le ministre de l’intérieur sur les éventuelles
conséquences qui pourront en découler.
Cette marche risque
d’installer une division au sein des populations surtout avec la
décision du chef de l’Etat qui consiste à revaloriser le statut des chefs de
village en les octroyant des salaires.
Mamadou MANGANE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire